Un collectif international de chercheurs vient de publier dans une étude pleine d’espoir dans la revue Nature, qui explique que les conditions sont réunies pour reconstruire une partie de la faune et de la flore perdue des océans d’ici à 2050.

Comme l’écrivait le Guardian le 1er avril, le réchauffement climatique accompagné d’une pêche intensive et d’un déversement toujours plus massif de plastiques et autres polluants dans les océans ont engendré de graves modifications de l’écosystème marin. Mais les techniques de préservation d’espèces et les mises en place de zones protégées donnent des premiers signes positifs. Ainsi, des baleines à bosse ont été aperçues au large de l’Australie, des tortues vertes au Japon ou encore des éléphants de mer aux États-Unis.

Les scientifiques avancent que les mesures de protection seraient certes coûteuses, à raison d’un milliard de dollars par an, mais qu’elles apporteraient des bénéfices dix fois supérieurs. Pour Carlos Duarte, professeur à l’Université des sciences et technologies du roi Abdallah, en Arabie saoudite, « nous avons une fenêtre d’opportunité étroite pour offrir un océan sain à nos petits-enfants, et nous avons les connaissances et les outils pour le faire ». Callum Roberts, de l’université de York, indique que « si l’on cesse de tuer la vie marine et qu’on la protège, elle revient. Nous pouvons changer les océans et nous savons que cela a du sens sur le plan économique, pour le bien-être humain et, bien sûr, pour l’environnement. »

Malgré tout, les mentalités évoluent et de plus en plus d’espaces protégés se créent afin de reconstituer une partie de la faune et de la flore disparue ou en voie de disparition dans les océans. « Quand j’ai commencé à travailler sur la science des zones marines protégées au début des années 1990, c’était un domaine de niche. Maintenant, ce sujet est discuté au plus haut niveau international », poursuit Callum Roberts avec enthousiasme. De nombreux pays se sont engagés à étendre la protection de l’océan à hauteur de 30 % de sa surface d’ici à 2030, ce qui représente un grand pas en avant si l’on compare les chiffres de 2000 (0,9 %) et de 2020 (7,4 %).

La conclusion des travaux des chercheurs donne raison d’espérer : si l’on agit pour protéger les océans, ils reviennent à la vie.

Sources : Nature/The Guardian