Dans un rapport rendu mardi 7 juillet, une équipe de scientifiques européens affirme que les incendies du mois de juin dans l’Arctique ont libéré plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère terrestre qu’au cours de tout autre mois en 18 ans d’observation, révèle le New York Times.

L’Arctique se réchauffe au moins deux fois et demie plus vite que le taux moyen mondial. Les sols de la région sont plus secs qu’auparavant et les feux de forêt se propagent donc plus vite. En juin, les incendies ont émis 59 millions de tonnes de dioxyde de carbone, ce qui est supérieur à la totalité des émissions de carbone produites par la Norvège, pays producteur de pétrole, en un an.

« Des températures plus élevées et des conditions de surface plus sèches offrent des conditions idéales pour que ces feux brûlent et persistent aussi longtemps sur une si grande surface », selon Mark Parrington, spécialiste des incendies au Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme, qui a publié le rapport.

Les scientifiques du Centre européen ont noté que si les incendies font partie de l’écologie de l’Arctique, la taille et l’intensité des incendies de ces deux dernières années sont « préoccupantes ».

En libérant une telle quantité de dioxyde de carbone, les incendies contribuent au réchauffement de la planète. Et les scientifiques affirment que les incendies pourraient également entraîner une augmentation du dégel du permafrost arctique. De plus, la décomposition de la matière organique, comme la végétation et les animaux morts, dans ce sol précédemment gelé entraînerait la libération de plus de méthane, un autre puissant gaz à effet de serre.

Source : The New York Times