Crédits : Redett et al./NEJM

Plus d’un an après l’opération, les médecins ont donné des nouvelles de leur patient pionnier. Publiées le 7 novembre dans la revue The New England Journal of Medicine, celles-ci rendaient compte de l’état d’un l’homme – dont l’identité reste protégée – qui se rétablit bien après sa greffe de pénis et scrotum qui avait eu lieu le 26 mars 2018.

Ce jour-là, il avait fallu quatorze heures et treize médecins pour mener à bien cette greffe historique sur un ancien soldat blessé en Afghanistan en 2010. Trois autres greffes avaient été réalisées auparavant, mais elles étaient loin d’être aussi ambitieuses. Au total, il s’agissait de greffer plus de deux kilos de matière et d’assembler des centaines de vaisseaux sanguins microscopiques à l’aide d’un puissant microscope.

Mais l’équipe médicale a révélé que le patient se remettait bien et que son organe fonctionnait aussi bien qu’on puisse l’espérer. « Il a des érections presque normales et la capacité d’atteindre l’orgasme », décrivent-iels dans leur papier. Le patient ne pourra toutefois jamais avoir d’enfant, car les chirurgien·ne·s avaient choisi de ne pas lui transplanter les testicules du donneur. En effet, il y avait un risque que l’ADN du donneur puisse être transmis à l’enfant.

L’inconnu a confié au MIT Technology Review qu’il ne regrettait pas cette opération. « Ce fut l’une des meilleures décisions que j’ai jamais prises », a-t-il ajouté.

Sources : The New England Journal of Medicine/MIT Technology Review