Mardi 9 avril, un bébé possédant l’ADN de trois personnes est né en Grèce, suite à une insémination artificielle controversée. La procédure, effectuée par des spécialistes grecs et espagnols, s’est appuyée sur un traitement expérimental par FIV, appelé don mitochondrial. Elle consiste à utiliser un ovule de la mère, le sperme du père, ainsi que l’ovule d’une donneuse, rapporte The Guardian.

99,8 % des gènes se trouvent sur les 23 paires de chromosomes situés dans le noyau de chaque cellule du corps humain, mais une infime proportion de matériel génétique réside dans les mitochondries d’une cellule, des organites intracellulaires. Dans le cadre de cette procédure effectuée à la clinique Institute of Life, les mitochondries de la mère ont été retirées de son ovule, pour être remplacées par celles d’une donneuse. Originellement, ce traitement a été développé non pas dans le cadre de problèmes de fécondité, mais pour empêcher la transmission de maladies mitochondriales de la mère à l’enfant.

D’après Nuno Costa-Borges, spécialiste de l’embryologie espagnol ayant participé au projet, cette procédure pourrait aider « un nombre incalculable de femmes » souffrant d’infertilité. D’autres chercheurs déplorent l’utilisation d’un traitement dont les effets n’ont pas été testés sur le long terme. « Les risques que comportent cette technique ne sont pas entièrement connus, bien qu’ils puissent être considérés comme acceptables dans le cadre d’une maladie mitochondriale, ce qui n’est pas le cas ici », explique Tim Child, professeur à l’université d’Oxford et directeur du Fertility Partnership.

Source : The Guardian