Le directeur du renseignement national américain John Ratcliffe affirme que la Chine utilise des technologies d’édition génétique pour doter ses soldats de capacités biologiques surhumaines, rapportait NBC News le 3 décembre.

Dans une interview au Wall Street Journal, John Ratcliffe annonce sans détour que la Chine représente « la menace n°1 pour la sécurité intérieure des États-Unis ». Mais ni son bureau, ni la CIA n’ont encore répondu aux demandes de précisions sur l’idée que la Chine chercherait à créer des « super soldats » à la Universal Soldier, comme le prétend John Ratcliffe.

L’année dernière déjà, deux universitaires américains avaient rédigé un rapport dans lequel ils affirmaient que la Chine s’intéresse de près aux technologies d’édition génétique pour augmenter les performances humaines, et donc potentiellement celles de ses soldats. Les scientifiques chinois mènent notamment des expériences à l’aide de l’outil CRISPR pour immuniser l’être humain contre certaines maladies et défauts génétiques.

« Bien que l’utilisation de CRISPR pour accroître les capacités humaines des soldats sur le champ de bataille demeure pour l’instant hypothétique, certaines indications montrent que les chercheurs chinois commencent à explorer son potentiel », ont écrit les chercheurs, Elsa Kania, experte en technologie militaire chinoise au Center for a New American Security, et Wilson VornDick, consultant sur les questions relatives à la Chine et ancien officier de la marine américaine.

Ratcliffe conclut dons dans son interview que la Chine est un adversaire dangereux qui menace la sécurité économique et nationale des États-Unis. « La République populaire de Chine représente la plus grande menace pour l’Amérique aujourd’hui, et la plus grande menace pour la démocratie et la liberté dans le monde entier depuis la Seconde Guerre mondiale », assène-t-il. « Les agences de renseignement sont claires : Pékin a l’intention de dominer les États-Unis et le reste de la planète sur les plans économique, militaire et technologique. »

Le gouvernement chinois n’a pour le moment pas répondu aux accusations du directeur du renseignement américain.

Source : NBC News