Une équipe de 14 géologues avertit qu’un méga-tsunami pourrait avoir lieu en Alaska au cours des douze prochains mois, annonçait le Guardian le 18 octobre. Il serait entraîné à un glissement de terrain lié à la fonte des glaciers du Prince William Sound, le long de la côte sud de l’État américain.

En mai dernier, le même groupe de scientifiques avait adressé une lettre ouverte au département des ressources naturelles de l’Alaska (ADNR) pour les avertir de cette catastrophe imminente. Or, bien que les risques potentiels d’un tel glissement de terrain soient très sérieux, il reste encore beaucoup d’inconnues sur la façon dont cet événement pourrait se produire et sur le moment où il pourrait se produire.

« On a eu du mal à croire les chiffres au début », a déclaré l’un des chercheurs, le géophysicien Chunli Dai, de l’université d’État de l’Ohio. « En se basant sur l’élévation du niveau de l’eau, le volume de terre qui serait emporté et l’angle de la pente, nous avons calculé qu’un effondrement libérerait 16 fois plus de débris et 11 fois plus d’énergie que le glissement de terrain et le méga-tsunami de Lituya Bay, qui s’est produit en Alaska en 1958. »

Or, l’épisode de 1958 a été vécu par les habitants comme l’explosion d’une bombe atomique. Il est souvent considéré comme le plus grand tsunami des temps modernes, atteignant une altitude maximale de 524 mètres.

Bien qu’elle soit isolée, cette zone est fréquentée par des bateaux commerciaux et de plaisance, y compris des bateaux de croisière. Ainsi, de nombreuses organisations, dont l’ADNR, surveillent en permanence l’évolution de la situation dans le détroit de Prince William, afin d’affiner les prévisions concernant les retombées d’un méga-tsunami.

Source : The Guardian