Une nouvelle étude publiée dans le journal Nature le 26 décembre révèle l’existence d’une migration de masse ayant eu lieu entre la France et la Grande-Bretagne il y a 3 000 ans. Désolé pour nos amis anglais, mais la moitié de leur patrimoine génétique provient de nos terres.

C’est une équipe internationale forte de 200 chercheurs, menés par l’université de York en Angleterre, l’école médicale de Harvard aux États-Unis et l’université de Vienne en Autriche, qui a conduit l’étude qui nous intéresse ici. L’ADN de 793 individus ayant vécu en Grande-Bretagne à l’âge du bronze a été examiné, révélant qu’entre 1300 et 800 avant notre ère, des vagues de migrants ont débarqué au sud du pays en provenance des environs de ce qui est aujourd’hui le nord de la France.

Le professeur Ian Armit de l’université de York, auteur de l’étude, explique que les scientifiques suspectaient depuis longtemps l’arrivée de migrants sur l’île britannique à l’âge du bronze, mais que leurs théories reposaient sur « le commerce et le partages d’idéologies ». Désormais, la nouvelle étude ADN montre comment du moyen à la fin de l’âge du bronze, « d’intenses contacts » se sont établis entre les communautés britanniques et européennes.

Le professeur Armit explique au DailyMail que les plus proches parents génétiques des migrants arrivés en Grande-Bretagne sont « tous issus de populations périphériques de la France à la fin de l’âge du fer ». Le contact soutenu et intense entre les populations du continent et de Grande-Bretagne sur plusieurs siècles a ainsi complètement changé le destin génétique des Britanniques. Il précise d’ailleurs que cette mixité génétique est intervenue paisiblement via le commerce et les alliances familiales.

L’étude montre également qu’aucune migration de ce type ne s’est faite aux débuts de l’âge du fer, allant à l’encontre de l’association généralement faite entre l’âge du fer et l’expansion des langues celtes. C’est ainsi encore du côté de la France et de la fin de l’âge du bronze qu’il faut se tourner pour identifier l’arrivée de ces influences linguistiques. De là à dire que les Anglais sont nos enfants…

Sources : The DailyMail/Nature