La couche supérieure de la Lune contiendrait suffisamment d’oxygène pour maintenir en vie des milliards de personnes pendant plus de 100 000 ans, nous apprenait un article de The Conversation le 10 novembre.

Le paysage lunaire est composé principalement de minéraux tels que la silice, l’aluminium, le fer et les oxydes de magnésium. Tous ces minéraux sont gorgés d’oxygène, mais sous cette forme, il ne peut pas être absorbé par les poumons humains. Cet oxygène est enfermé dans une épaisse couche de roche et de poussière fine appelle le régolithe. Le régolithe tapisse la surface lunaire mais peut s’étendre jusqu’à une profondeur de 10 mètres. Sachant qu’il est composé à 45 % d’oxygène, on pourrait maintenir en vie huit milliards d’humains pendant environ 100 000 ans en extrayant tout l’oxygène qu’il contient, selon le Dr John Grant, géologue à la Southern Cross University de Lismore, en Australie.

Le réel défi est de parvenir à extraire cet oxygène. Étant contenu dans des minéraux, son extraction pourrait nécessiter beaucoup d’énergie afin de briser le lien entre le contenant et son précieux contenu. La solution la plus viable, selon le chercheur, serait d’utiliser des énergies disponibles en abondance sur la Lune, telle que l’énergie solaire, pour alimenter les extracteurs d’oxygène. Un défi technologique de taille que certains se sont déjà mis en devoir de relever. Space Applications Services, une start-up belge, a annoncé son intention de construire trois réacteurs permettant de capturer l’oxygène par électrolyse. L’objectif est d’envoyer ces réacteurs sur la Lune avant 2025.

La conquête de la Lune progresse lentement mais sûrement. Le mois dernier, l’Agence spatiale australienne a signé un accord avec la NASA pour envoyer un rover sur la Lune. Le projet, qui s’inscrit dans le programme Artémis, vise à collecter des roches lunaires pour étudier de plus près leur abondance en oxygène. Néanmoins, le projet vient d’annoncer son retard et devrait démarrer également en 2025.

Source : The Conversation