La Terre se déplace au milieu de débris d’étoiles depuis au moins 33 000 ans. C’est l’hypothèse formulée par une équipe de chercheurs australiens, autrichiens et allemands dans une étude publiée le 24 août par la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Ils se basent sur l’analyse d’un isotope retrouvé dans les fonds marins, indiquait Phys.org le même jour.

Depuis quelques années, le physicien nucléaire australien Anton Wallner s’intéresse aux dépôts qui se trouvent sur le plancher des océans. En 2016, il avait montré avec quelques collègues que certains d’entre eux étaient sans doute issus des débris d’une supernova, autrement dit de l’implosion d’une étoile, qui s’était produite il y a plus de 2,6 millions d’années.

Cette année, Wallner a analysé des sédiments récoltés dans les fonds marins et y a trouvé du fer 60, un isotope qui se trouve là depuis au moins 33 000 ans. Cet élément radioactif est « produit en majorité par les grosses étoiles et éjecté par leurs explosions lors de supernovae », écrivent Wallner et ses collègues.

Sachant que ce type de débris a été retrouvé en Antarctique, où ils sont arrivés au cours de ces vingt dernières années, les chercheurs en ont déduit que la Terre orbitait dans un « nuage interstellaire local » rempli de débris d’étoiles. Ils vont désormais chercher à dater avec plus de précision ces déflagrations, dont les restes nous entourent aujourd’hui.

Source : Phys.org