Le 27 novembre à l’extérieur de Téhéran, le plus grand scientifique nucléaire iranien a été abattu. Selon un commandant du Corps des Gardiens de la révolution islamique, c’est une « smart » mitrailleuse contrôlée par satellite, de facture israélienne, qui a fait le coup, a rapporté la BBC le 7 décembre.

Mohsen Fakhrizadeh a bien été abattu dans un convoi à l’extérieur de Téhéran, le 27 novembre dernier. L’Iran accuse désormais Israël d’avoir orchestré son assassinat au moyen d’une mitrailleuse dotée d’un système d’intelligence artificiel. Des accusations qu’Israël n’a pour l’instant ni confirmées, ni niées. Le Guide suprême de l’Iran, l’Ayatollah Ali Khamenei, a juré de le venger, exigeant la « punition définitive » de ceux qui sont derrière cet acte. Mais il  convient de souligner que cette attaque dystopique n’a encore été vérifiée par personne d’autre que les dirigeants iraniens.

Lors des funérailles de Fakhrizadeh, qui ont eu lieu ce dimanche, le chef du Conseil suprême de sécurité nationale iranien a déclaré qu’il s’agissait d’une attaque à distance, utilisant des « méthodes électroniques spéciales », sans donner plus de détails. Puis c’est le général Fadavi, commandant adjoint du Corps des Gardiens de la révolution, qui a déclaré en marge de la cérémonie qu’il avait été abattu au moyen d’une mitrailleuse montée sur un pick-up Nissan « équipée d’un système de satellite intelligent qui zoomait sur le martyr Fakhrizadeh » et qui « utilisait l’intelligence artificielle ».

Mohsen Fakhrizadeh était à la tête de l’Organisation iranienne de l’innovation et de la recherche défensive. Des sources de sécurité israéliennes et occidentales affirment qu’il a joué un rôle important dans le programme nucléaire iranien, et qu’il a notamment dirigé le « Projet Amad », un programme secret que l’Iran a mis en place en 1989 pour mener des recherches sur la bombe nucléaire. Mais le projet a été arrêté en 2003, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique.

Cependant, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré en 2018 que Fakhrizadeh dirigeait un programme qui poursuivait secrètement les travaux du Projet Amad. L’Iran insiste pour sa part sur le fait que son programme nucléaire est entièrement pacifique et qu’il n’a jamais cherché à se doter d’une arme nucléaire.

Source : BBC