Des chercheurs japonais et américains ont mené une nouvelle étude pour prédire l’évolution des conditions atmosphériques sur Terre. Et d’après leurs calculs, l’atmosphère terrestre ne contiendra plus assez d’oxygène pour que la vie perdure dans un milliard d’années, rapportait New Scientist le 1er mars.

Kazumi Ozaki, de l’université Toho de Funabashi, et Chris Reinhard, du Georgia Institute of Technology d’Atlanta, ont modélisé les systèmes climatique, biologique et géologique de la Terre. Dans leur étude, ils affirment que l’atmosphère de la Terre maintiendra des niveaux élevés d’oxygène au cours du prochain milliard d’années, avant de revenir de façon dramatique à des niveaux bas, rappelant ceux qui existaient avant la grande oxydation d’il y a environ 2,4 milliards d’années.

L’une des principales raisons de ce changement est que, à mesure que notre Soleil vieillit, il deviendra plus chaud et dégagera plus d’énergie, entraînant une diminution de la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Les niveaux de CO2 deviendront si bas que les organismes photo-synthétiseurs – y compris les plantes – seront incapables de survivre et de produire de l’oxygène. L’extinction massive de ces organismes sera la principale cause de l’énorme réduction de l’oxygène.

« La baisse d’oxygène est très, très extrême – nous parlons d’environ un million de fois moins d’oxygène qu’aujourd’hui », a déclaré le chercheur américain. Ensuite, la vie sur Terre sera exclusivement microbienne. « Un monde où de nombreuses bactéries anaérobies et primitives se cachent actuellement dans l’ombre prendra le relais », explique-t-il.

Conduit dans le cadre d’un projet de la NASA sur l’habitabilité des planètes, les prévisions ont donc des implications pour la recherche de la vie sur d’autres planètes. Si les biosignatures contenant de l’oxygène sont actuellement utilisées pour identifier les planètes habitables, ce ne sont pas les seules à pouvoir nous donner des indices. Les deux chercheurs ont donc suggéré que les brouillards d’hydrocarbures dans l’atmosphère d’une planète pourraient fournir une signature plus durable de la vie extraterrestre.

Source : New Scientist