L’ONG The Ocean Cleanup a fourni la preuve définitive que sa technologie fonctionne : elle a déjà collecté près de 29 tonnes de déchets plastiques à la surface de l’océan Pacifique, rapporte USA Today.

Imaginé par le Néerlandais Boyan Slat, le système de The Ocean Cleanup était un pari risqué, qui n’a pas fonctionné tout de suite. En 2018, l’ONG a déployé une barrière flottante de 600 mètres de long appelée System 001 ou Wilson. Un dispositif permettant de capturer des déchets en plastique sous l’action du vent et des vagues. Le dispositif placé dans le Vortex de déchets du Pacifique nord avait subi un dysfonctionnement obligeant l’ONG à revoir tout le dispositif. Un deuxième collecteur a finalement été mis au point, System 002, surnommé « Jenny ». Et cette fois, c’est un succès.

 

Après une phase de test de plusieurs semaines dans le Pacifique, The Ocean Cleanup a collecté près de 29 tonnes de déchets plastiques à la surface de l’océan. L’organisation a dû effectuer neuf sorties pour récupérer les déchets récoltés. Ils ont ensuite été chargés sur les navires puis recyclés à terre. Le système est remorqué lentement, ce qui laisse le temps aux poissons et espèces marines de s’éloigner, avant que « Jenny » ne les capture.

 

L’objectif était de parvenir à collecter les déchets sans nuire à la vie marine. Et Boyan Slat, initiateur et chef de l’organisation s’est félicité du bon déroulement de la mission. « Je pense que c’est vraiment un succès pour l’humanité », a-t-il déclaré, heureux de ce dénouement. « C’est un grand jour pour l’océan. Cela marque le début de la fin pour le Vortex de déchets du Pacifique nord », a-t-il ajouté. Tous les objets collectés se seraient décomposés dans l’eau en plus d’un siècle. Tous les cinq ans, la quantité de déchets dans le « continent de plastique » doit être réduite de moitié.

Boyan Slat a annoncé que l’objectif final de l’ONG était de développer une flotte capable de faire disparaître le vortex avant 2040. Et à terme, The Ocean Cleanup compte nettoyer 90 % du plastique qui pollue les océans du monde entier. On ne peut qu’espérer que leur technologie sera à la hauteur de leurs ambitions.

Source : USA Today