Une nouvelle source de sursauts radio rapides (fast radio burst, FRB) répétés a récemment épaissi le mystère entourant l’origine de ces fameux sursauts, relatait Nature le 8 juin.

Les FRB sont, comme leur nom l’indique, de très rapides sursauts de radiations qui ne durent que quelques millisecondes mais qui correspondent à une intense explosion, qui se traduit donc par un sursaut des longueurs d’ondes radio. La plupart de ces explosion surviennent dans d’autres galaxies et sont extrêmement brillantes, déchargeant en un instant une énergie équivalente à celle de 500 millions de soleils. Lorsqu’un signal radio traverse l’espace, certains milieux peuvent modifier sa fréquence et créer un décalage temporaire entre les ondes. Grâce à cela, les scientifiques sont capables d’identifier la source de ce signal.

Les FRB sortent généralement de nulle part et on ne les voit qu’une fois, ce qui les rend très difficiles à étudier. Mais quelques rares sources – trois désormais pour être exact – produisent des FRB qui se répètent, et offrent donc des possibilités d’en apprendre plus sur ce qu’ils impliquent pour le fonctionnement de l’univers et d’où ils viennent. En 2019, l’un de ces FRB répété a été localisé à environ 500 millions d’années-lumière de la Terre dans une galaxie lointaine.

D’après les scientifiques, la détection d’une troisième source de FRB est donc un bon signe, car plus on trouvera de FRB qui se répètent, mieux on arrivera à « mesurer l’univers ». « Une image cohérente de l’origine et des évolutions des FRB devrait pouvoir être établie dans les années à venir », a ainsi déclaré Di Li, des Observatoires Astronomiques Nationaux chinois. En effet, ces signaux qui peuvent en premier lieu faire penser à un langage extraterrestre sont explicables notamment par l’évaporation de trous noirs ou par la naissance d’une étoile à neutrons. Détecter et localiser ces FRB ne serait donc pas un moyen de communication, mais plutôt une manière de mesurer l’ampleur de l’espace à des centaines d’années-lumière de notre planète.

Source : Nature