Les lésions de la moelle épinière sont parmi les blessures les plus graves qu’un être humain peut subir, de nombreux.ses patient.e.s subissant une perte permanente de mouvement et de sensation physique. Mais les résultats d’un essai clinique apportent un nouvel espoir de remède. En effet, 13 patient.e.s ont connu des améliorations de leur état après avoir été traité.e.s à l’aide de leurs propres cellules souches, rapportait New Atlas le 24 février.

Des centaines de milliers de personnes subissent des lésions de la moelle épinière (LME) chaque année et se retrouvent en partie paralysées. Mais au-delà des programmes intensifs de rééducation, les options de traitement sont pratiquement inexistantes. Dans le cadre d’une collaboration expérimentale entre scientifiques japonais et américains, plusieurs patient.e.s atteints de LME ont connu une gamme d’améliorations fonctionnelles.

Et ce grâce à un traitement révolutionnaire, tiré de cellules souches prélevées sur leur moelle osseuse, appelé Stemirac. Ces cellules souches mésenchymateuses (CSM) sont capables de se différencier en différents types de cellules, leur permettant de réparer les os, le cartilage, les muscles ou les tissus adipeux. De plus, aucun effet indésirable significatif n’a été signalé.

« L’idée qu’on pourrait être en mesure de restaurer la fonction après une lésion du cerveau ou de la moelle épinière en utilisant les propres cellules souches du ou de la patient.e nous intrigue depuis des années », explique le neurologue Stephen Waxman de l’université de Yale, auteur principal de l’étude.

Et si d’autres recherches se sont penchées sur d’autres modes d’injection, les cheurcheurs.euses ont préféré ici utiliser une perfusion en intraveineuse. « Il est important de noter que les CSM perfusées par voie intraveineuse peuvent affecter non seulement le site de la lésion, mais d’autres parties du système nerveux central, y compris le cerveau et les vaisseaux sanguins », écrivent les auteur.e.s dans leur article.

Malgré la promesse potentielle de ces cellules, leur utilisation en tant que thérapie réelle suscite une controverse considérable. Le Japon, en particulier, avait rapidement approuvé la solution avant-même de disposer de données approfondies sur la sécurité et l’efficacité du traitement expérimental. Plus de deux ans plus tard, les chercheurs à l’origine du traitement ont maintenant davantage de ces données à partager. Cependant, des essais cliniques robustes font encore défaut.

Source : New Atlas