Sir Roger Penrose, éminent physicien britannique de l’université d’Oxford, affirme que notre univers n’est pas le premier univers. Il en existait un autre avant le Big Bang, et le scientifique de 89 ans confiait au Telegraph le 6 octobre qu’il est encore observable grâce aux radiations émises par les traces de ses trous noirs.

Récompensé par le prix Nobel de physique 2020 pour ses recherches sur les trous noirs, le vénérable homme de science affirme aujourd’hui que « le Big Bang n’était pas le début ». « Il y avait quelque chose avant le Big Bang, et ce quelque chose est aussi notre futur », explique le physicien. « Notre univers est en expansion permanente, et toute matière finit par se désintégrer. D’après ma folle théorie, ce futur lointain qui nous attend sera le Big Bang d’un nouvel âge. »

Penrose poursuit en expliquant que les points Hawking, des « points chauds » du cosmos découverts par le physicien Stephen Hawking, sont en réalité les cadavres de trous noirs d’un univers précédent. Ces zones de radiations d’environ huit fois le diamètre de la Lune seraient produits lorsqu’un trou noir s’évapore. « Ils sont observables. Nous avons les preuves de l’existence d’au moins six d’entre eux », souligne le chercheur.

Accueillie avec scepticisme par une partie de la communauté scientifique, l’astrophysicien en est pourtant convaincu. Après tout, la possibilité de l’existence des trous noirs avait elle aussi provoqué des haussements de sourcils surdiplômés en son temps avant qu’elle ne soit prouvée. « Les gens en doutaient énormément à l’époque, il a fallu beaucoup de temps avant que les trous noirs ne soient acceptés… et je pense qu’on n’a pas encore pris la mesure de leur importance. »

Source : The Telegraph