Dans une nouvelle étude, une équipe d’astrophysiciens italiens est parvenue à estimer le nombre de trous noirs dans l’univers, rapporte Tech Explorist. Selon les chercheurs, il y en aurait au moins 40 milliards de milliards.

Il est presque impossible d’observer les trous noirs à l’heure actuelle, sinon indirectement grâce à l’effet qu’ils ont sur la matière qui les entoure. On pensait donc jusqu’ici qu’il était impossible de les dénombrer. Or, des astrophysiciens de l’École internationale des hautes études (SISSA), en Italie, pourraient y être parvenus, et le chiffre est ahurissant. Ils estiment que l’univers observable (d’un diamètre de 90 milliards d’années-lumière) contient pas moins de 40 milliards de milliards de trous noirs stellaires, retenant près de 1 % de la matière.

« Le caractère innovant de ce travail réside dans le couplage d’un modèle détaillé de l’évolution stellaire et binaire, avec des recettes de formation d’étoiles et d’enrichissement en métaux avancées dans des galaxies individuelles », indique l’astrophysicien Alex Sicilia de la SISSA, dans une nouvelle étude publiée par The Astrophysical Journal. « Il s’agit de l’un des premiers et des plus robustes calculs ab initio de la fonction de masse des trous noirs stellaires à travers l’histoire cosmique. »

L’équipe d’astrophysiciens n’a inclus dans son calcul que les trous noirs qui se sont formés grâce à l’évolution d’étoiles simples ou binaires. Ils ont également pris en compte le rôle des fusions de trous noirs qui produisent des trous noirs de masse supérieure. Grâce aux données recueillies, ils ont réussi à calculer le taux de naissance des trous noirs de masse stellaire comprise entre cinq et 160 fois la masse du Soleil. Résultat, 40 milliards de milliards d’entre eux seraient dispersés dans l’univers observable aujourd’hui.

Les recherches d’Alex Sicilia et son équipe permettront aux astrophysiciens d’avoir une nouvelle base pour étudier les trous noirs. Les prochains articles de l’équipe porteront sur les trous noirs de masse intermédiaire et les trous noirs supermassifs. Ils espèrent ainsi obtenir une idée encore plus précise de la répartition des trous noirs dans l’univers.

Source : Tech Explorist