Des astronomes de l’université Harvard pensent que l’hypothétique Planète Neuf située aux confins de notre système solaire pourrait être en réalité un trou noir miniature, révélait Universe Today le 10 juillet.

Dans leur article, Abraham Loeb et Amir Siraj, des astrophyciens de la Black Hole Initiative de Harvard, formulent l’idée qu’un petit trou noir d’une masse estimée à environ cinq fois celle de la Terre pourrait se cacher quelque part dans le nuage de Oort, une zone située bien au-delà de l’orbite des planètes principales du système solaire et de la ceinture de Kuiper, parmi ses corps célestes glacés.

Nuage d’Oort

À mesure que ces corps de glace fondent, ils pourraient ainsi être aspirés dans ce mini trou noir. Lorsque cela se produit, une éruption visible de gaz serait émise par ledit trou noir, qui pourrait éventuellement être détectée par les chercheurs du Legacy Survey of Space and Time (LSST) qui entrera en activité lorsque l’observatoire Vera C. Rubin, au Chili, sera terminé plus tard cette année.

« Si plusieurs salves sont observées au cours d’une année, le mouvement de la source peut être utilisé pour identifier les paramètres orbitaux du trou noir », écrivent les chercheurs. « De plus, si la Planète Neuf est un trou noir avec une charge magnétique, l’émission synchrotron du flux d’accrétion autour d’elle pourrait rendre ses éruptions beaucoup plus brillantes et plus facilement détectables. »

Bien que cette théorie du trou noir ne soit pas nouvelle, les professeurs Loeb et Siraj proposent ici une méthode simple pour l’infirmer ou la confirmer. Encore faudra-t-il attendre la fin de la mise en place du LSST et au moins une partie de sa mission de dix ans de surveillance du ciel austral. Cependant, si vous souhaitez apporter votre pierre à la recherche, la NASA a toujours besoin de bénévoles pour l’aider dans sa quête des planètes.

Source : Universe Today