Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) alerte sur la nécessité d’empêcher la hausse soudaine des émissions post-confinement. Selon lui, il nous resterait tout juste six mois pour réagir et éviter une nouvelle crise climatique désastreuse, nous apprend le Guardian ce 18 juin.

Selon Fatih Birol, le monde n’a que six mois pour changer le cours de la crise climatique et empêcher un rebond des émissions de gaz à effet de serre après le blocage de la production dû à la pandémie de Covid-19. « Les trois prochaines années détermineront le cours des 30 suivantes et au-delà », a déclaré Fatih Birol. « Si nous n’agissons pas, nous assisterons certainement à un rebond des émissions. Et si elles rebondissent, on ne voit pas bien comment elles pourraient être réduites à l’avenir. C’est pourquoi nous exhortons les gouvernements à mettre en place des plans de relance durables. »

L’AIE a calculé que les gouvernements du monde prévoient de dépenser 9 billions de dollars au niveau mondial dans les prochains mois pour sauver leurs économies des retombées de la crise du coronavirus. Pour M. Birol, les plans de relance mis en place cette année détermineront la forme que prendra l’économie mondiale au cours des trois prochaines années et, dans ce laps de temps, les émissions devront commencer à diminuer fortement et de façon constante, faute de quoi les objectifs climatiques seront irrémédiablement hors de portée.

Dans un rapport publié ce 18 juin, l’AIE a présenté le premier schéma directeur mondial pour une reprise verte, en se concentrant sur les réformes de la production et de la consommation d’énergie. L’énergie éolienne et solaire devrait être une priorité, selon le rapport, au même titre que l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments et des industries, et la modernisation des réseaux électriques. Les gouvernements réagiront-ils avec la vigueur nécessaire pour éviter le pire ? Vous avez certainement une petite idée de la réponse.

Source : The Guardian