En seulement vingt ans, les vaccins ont sauvé la vie de 37 millions de personnes dont 36 millions d’enfants de moins de 5 ans, d’après une nouvelle étude parue dans la revue The Lancet. Si les progrès continuent, ils pourraient en sauver 32 millions de plus avant 2030, nous apprenait l’Imperial College de Londres le 28 janvier.

La recherche, menée par un consortium international de chercheurs, ne prend en compte que les plus importants vaccins des deux dernières décennies (hépatite B, papillomavirus humain, rougeole, rubéole, fièvre jaune, etc.). De plus, l’étude se penche exclusivement sur 98 pays à faible ou moyen revenus – les plus touchés par ces maladies. Résultat, la différence entre ceux qui sont vaccinés et ceux qui ne le sont pas est frappante. Parmi les enfants nés en 2019, ceux non vaccinés ont 45 % plus de chance de mourir avant l’âge de 5 ans. Une fois à l’âge adulte, le taux de mortalité diminue même de 72 % pour les populations vaccinées.

« Notre étude témoigne des bénéfices énormes pour la santé publique que présentent les programmes de vaccination dans les pays à faibles revenus et à revenus intermédiaires », déclare l’épidémiologiste Neil Ferguson. Pour le Dr Xiang Li, de l’Imperial College de Londres, l’étude est d’autant plus importante au regard de la situation mondiale actuelle. « À une époque où le monde attend désespérément un vaccin Covid-19 pour aider à ramener nos vies à la normale, cette étude démontre que les vaccins ont transformé la santé du monde et donné à 36 millions d’enfants une autre chance de vivre. »

Les chercheurs ont aussi déterminé quelles seront les vaccins à prioriser pour sauver le plus de monde. D’après leurs conclusions, il faudra d’abord privilégier la vaccination contre le papillomavirus chez les filles. L’augmentation de la couverture du vaccin contre la méningite entraînera à son tour les réductions les plus importantes de la mortalité des moins de 5 ans. Mais le maintien de ces progrès en matière de santé nécessitera aussi un financement continu, des investissements, des systèmes de santé renforcés et un engagement politique fort.

Source : Imperial College of London