Une nouvelle enquête publiée par l’association L214 ce 2 décembre révèle l’horreur d’un élevage de cochons Herta dans le département français de l’Aube. 

On ne présente plus L214, dont les vidéos montrent « les conditions de vie, de transport et d’abattage des animaux ». Après avoir déjà dénoncé les conditions inhumaines d’un élevage de cochons Herta dans l’Allier, l’association de défense des animaux remet le couvert avec la vidéo d’un autre élevage porcin Herta dans l’Aube, qui fait partie de sa « filière Préférence », pour laquelle Herta dit s’engager à adopter « une démarche plus respectueuse de l’environnement et du bien-être animal ».

Pourtant, plus de 20 000 cochons sont entassés dans cet élevage intensif qui fournit la marque. Le préfet a même autorisé l’agrandissement de cet élevage « pour 5 000 cochons supplémentaires ». Pour Jean-Baptiste Del Amo, écrivain et membre de l’association, au vu des infractions et des souffrances infligées aux animaux, Herta devrait plutôt parler d’une « filière de l’horreur ».

Les truies, enfermées dans des cages minuscules, ont pour seul rôle de faire naître des porcelets « à la chaîne, tout au long de l’année ». Elles n’ont pas la possibilité d’élever correctement leurs petits, ni même de se mouvoir librement, et beaucoup d’entre eux meurent dès les premiers jours. Dès la naissance, les porcelets « subissent une série de mutilations douloureuses » : ils sont d’abord castrés au scalpel, leurs dents sont ensuite coupées à la tenaille, et leurs queues au fer-blanc. Les porcelets jugés trop chétifs subissent « le claquage » : ils sont frappés contre le sol ou un rebord, parfois devant leur mère, jusqu’à ce qu’ils meurent.

L’association dénonce également la souffrance psychologique qu’engendre l’élevage porcin. La loi exige des meilleures conditions de vie pour les animaux, pourtant, ils n’ont qu’une « petite chaîne censée faire office de jouet », et subissent la colère des éleveurs qui se traduit par des coups et des insultes. Les conditions d’hygiène sont ici déplorables, vectrices de maladies. Pour qu’ils y survivent, les éleveurs administrent aux porcelets et aux truies des antibiotiques comme « la colistine, un antibiotique classé critique par l’OMS ».

Il n’existe que deux issues possibles dans cet enfer : la benne, pour les animaux trop faibles, ou l’abattoir. L214 a porté plainte pour maltraitance et demande à Herta de « bannir les souffrances infligées aux animaux dans les élevages ». Pour soutenir l’initiative, une pétition est en ligne sur le site de L214. 

Source : L214