Une jarre de crème pour la peau a été découverte dans la tombe d’un noble chinois, d’après une nouvelle étude de l’Académie chinoise des sciences. La mixture, veille de 2 700 ans, est la plus ancienne preuve de l’utilisation de produits cosmétiques par un homme en Chine, rapportait New Scientist le 8 février.

Le pot en bronze orné était encore scellé lorsque les chercheurs l’ont déterré sur le site archéologique de Liujiawa, dans le nord de la Chine. Cela a permis aux chercheurs d’analyser la composition des morceaux jaunâtres à l’intérieur du pot. La préparation était faite à base de graisse animale et d’une poudre blanche appelée « lait de lune ». Cette poudre était obtenue à partir de stalactites récupérées dans des grottes de calcaire.

Le noble de Liujiawa a été enterré pendant la période dite du « printemps et automne » (771-476 av. J.-C.) de l’histoire chinoise. La ville de Liujiawa était alors la capitale de Rui, un État vassal de la dynastie des Zhou de l’Est, dans le nord de la Chine. De tels pots avaient déjà été découverts à l’intérieur des tombes d’individus de haute naissance. Mais la plupart de ces échantillons avaient été retrouvés dans des lieux de sépulture réservés aux femmes. La découverte ouvre donc la porte à de nouvelles interprétations quant à son utilisation dans la société de l’époque.

Il est possible que la crème pour le visage ait été utilisée dans la Chine ancienne à des fins esthétiques. Elle pouvait aussi signaler le statut important ou unique de son porteur. Mais les archéologues chinois ont une dernière théorie. Les premiers adeptes du taoïsme croyaient apparemment que le lait de lune possédait des propriétés magiques, dérivées des minéraux à partir desquels ils étaient fabriqués. Ils profitaient donc des bienfaits de la pierre lorsqu’ils utilisait la préparation.

Source : New Scientist