Un adolescent autiste est décédé suite à son interpellation par les forces de l’ordre en Louisiane. Les policiers du bureau du shérif de Jefferson Parish se seraient assis sur l’enfant pendant près de 9 minutes jusqu’à sa mort. Les parents ont lancé ce jeudi des poursuites contre le bureau du shérif et plusieurs de ses agents, rapportait Vice le 16 janvier.

Le 19 janvier 2020, Donna Lou et Daren Parsa sont allés faire un tour en famille dans un centre commercial de Metairie, en Louisiane. Mais au moment de partir, leur fils de 16 ans à fait une crise. Atteint d’une forme grave d’autisme, Eric a commencé à se gifler, puis à s’en prendre à son père. La sécurité à alors appelé la police. À leur arrivé, les officiers ont menotté l’adolescent avant de le plaquer au sol. Eric, décrit comme obèse, n’opposait alors plus de résistance, d’après le rapport. Pourtant, les policiers l’ont maintenus ainsi 10 minutes.

Les parents d’Eric ont alors « vu le visage de leur fils devenir bleu, de la bave s’écouler de sa bouche et ses yeux se révulser », d’après leur témoignage. Lorsque les agents ont réalisé qu’il ne bougeait plus, Eric a été conduit à l’hôpital, où il a fait un arrêt cardiaque. D’après le médecin légiste, sa mort est pourtant accidentelle. Elle serait le résultat d’un « délire excité », un diagnostic souvent controversé dans le cadre de violences policières. Le poids de l’enfant, son cœur hypertrophié et sa « position couchée » ont aussi été répertoriés comme des facteurs aggravants…

« Une fois qu’Eric a été maîtrisé, les agents auraient dû prendre des mesures pour s’assurer qu’il puisse continuer à respirer, y compris en enlevant le poids de son dos, en le faisant rouler sur le côté et en assignant quelqu’un pour surveiller sa respiration », a déclaré William Most, l’un des avocats de la famille. Le bureau du shérif du comté de Jefferson a décrit un procès « truffé de fausses allégations et d’accusations malveillantes », ajoutant que les policiers tentaient simplement d’empêcher « l’adolescent violent » d’attaquer les premiers intervenants ou son père.

Les parents ont demandé un montant non spécifié en dommages et intérêts de la part du bureau du shérif et des agents concernés, du centre commercial et d’assureurs. Ils invoquent la violation des droits constitutionnels d’Eric et de ses droits civils, en vertu de la loi américaine sur les personnes handicapées. Les demandes de poursuites ont été déposées devant le tribunal du district oriental de Louisiane, où la justice prendra l’affaire en charge.

Source : Vice