« Je prends une famille française qui a fait tout ce qu’on lui a demandé depuis 30 ans. (…) On lui a dit : “Le modèle de la réussite, c’est d’avoir chacun sa bagnole, d’acheter deux voitures.” Cette famille-là, vous lui dites aujourd’hui : “Vous êtes des gros pollueurs de la mort.” » Emmanuel Macron a fait couler pas mal d’encre avec cette sortie étonnante. C’est vrai que nos trains de vie polluent, mais les ménages sont infiniment moins responsables de la crise climatique que l’industrie.
Pour retrouver durablement l’embellie constatée durant le premier confinement aux quatre coins du globe, les idées ne manquent pas.
Au milieu des nuages gris qui se sont massés au-dessus de nos têtes, embastillées pour échapper au Covid-19, une éclaircie est venue des satellites. Leurs images ont montré une baisse de la pollution autour de l’Himalaya, en Italie, en Chine et plus globalement dans toutes les zones confinées. Dès la fin mars, les niveaux de dioxyde d’azote (NO2) étaient 10 à 30 fois inférieurs que l’année dernière dans l’est et le centre de la Chine. Selon les analyses du Royal Netherlands Meteorological Institute publiées jeudi 16 avril 2020, ce NO2 a chuté de 54 % à Paris et de près de la moitié à Madrid, Milan et Rome.
La cause de cette amélioration est claire comme le ciel parisien : « Les mesures prises dans de nombreux endroits du monde ont conduit, entre autres choses, à une nette réduction du trafic routier et aérien ainsi que des activités industrielles et de transport. Cela a entraîné une baisse des émissions de polluants comme le dioxyde de carbone et le dioxyde d’azote. La chute de la pollution de l’air va main dans la main avec la baisse de l’activité économique. » Or, d’après les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé, trois millions de personnes meurent à cause de la pollution de l’air chaque année.
En prenant des mesures de confinement, « nous conduisons en quelques sorte la plus grande expérience de pollution de l’air jamais réalisée », observe le professeur de chimie atmosphérique Paul Monks. Ce chercheur britannique juge donc qu’il nous faut maintenant rendre cette amélioration de la qualité de l’air permanente. Et comme, avec un peu de chance, nous recommencerons bientôt à nous déplacer et à travailler bientôt, il nous reste à trouver des façons de le faire moins polluantes. Cela fait déjà un moment que certains y pensent.
Sans susciter de grandes réactions jusqu’à présent, des études appellent à l’instauration d’une semaine de quatre jours pour enrayer le réchauffement climatique.
Les récents désastres climatiques pointent tous le même suspect du doigt. L’urgence climatique va-t-elle causer la perte du capitalisme au profit de la survie de l’humanité ?
Alors qu’Alexandria Ocasio-Cortez pousse sans relâche son projet de Green New Deal aux USA, il fait sa place en France et ailleurs en Europe.
À côté des montagnes de plastique qui s’accumulent sur les côtes, des solutions émergent.
Puisque la baisse des émissions ne suffira pas à dépolluer l’atmosphère, des entreprises ont trouvé le moyen de capter le CO2.
Depuis 15 ans, de brillants chercheurs se sont lancés à la quête de l’énergie ultime. Aujourd’hui, ils sont plus proches que jamais d’atteindre ce but.
Selon l’écologiste Thomas Crowther, la restauration des forêts est une des solutions les plus prometteuses pour enrayer le réchauffement climatique.
Le Costa Rica s’est bel et bien imposé comme la référence mondiale du tourisme vert.
L’ère de la génomique se profile. Elle est pour certain·e·s chercheurs·euses annonciatrice de maladies éradiquées et d’une planète restaurée.
La Chine se prépare à interdire les sacs plastiques à usage unique ainsi que de nombreux autres objets jetables en plastique.
En 2016, la Chine y a investi 77 milliards d’euros dans les énergies renouvelables. Aucun autre pays n’a fait mieux.
Une équipe de chercheurs français a mis au point une enzyme mutante capable de mettre en pièces les bouteilles en plastique pour les recycler en seulement quelques heures.
La technologie développée par la start-up s’étendrait sur 12 hectares et stockerait le carbone capturé sous terre.
Au lieu de planter des arbres pour décorer les villes, l’architecte italien Stefano Boeri veut insérer la nature vivante en milieu urbain.
À Las Vegas, lors de la nouvelle conférence Amazon re:MARS, Robert Downey Jr. a annoncé qu’il comptait nettoyer la planète grâce à l’IA et la robotique.
Le système repose principalement sur une taxe environnementale régressive, appliquée aux entreprises produisant ce type de déchets plastique.
À 18 ans, L’Irlandais Fionn Ferreira vient de remporter le Google Science Award, pour son incroyable invention qui permet de retirer les microplastiques de l’eau.
Boyan Slat et sa start-up The Ocean Cleanup se sont mis au défi de s’attaquer au vortex de déchets du Pacifique nord depuis six ans déjà.
Avec ses 182 mètres, le REV Ocean est le plus long yacht du monde. Imaginé par un milliardaire norvégien, ce bateau conçu pour dépolluer les océans a pris l’eau.
Le président coréen Moon Jae-in a décidé d’adopter une mesure radicale : faire tomber des pluies artificielles sur la ville, dans le cadre d’un projet commun avec la Chine, afin de faire littéralement chuter la pollution du ciel.
La piézoélectricité développée par les ingénieurs de Peugeot permet aux panneaux publicitaires de transformer le bruit en courant électrique.
Boyan Slat a annoncé sa volonté de s’attaquer au problème de la pollution plastique à la source. L’inventeur néerlandais de 25 ans a dévoilé « The Interceptor ». Ce nouveau dispositif flottant extrait le plastique des rivières en fonctionnant à l’énergie solaire.
L’universitaire de Cambridge Steph Andrews présente The Grand Anse Artificial Reef Project (GAARP), un système de pyramides sous-marines artificielles qui pourraient sauver les barrières de coraux.
La chimiste mexicaine Sandra Pascoe Ortiz a trouvé le moyen de créer un plastique durable à partir de jus de cactus.
Aux États-Unis, des scientifiques de l’université de l’Illinois travaillent sur un modèle d’avions totalement électriques. La NASA compte soutenir ce projet à hauteur de six millions de dollars.
Dans l’État d’Andhra Pradesh, au sud-est de l’Inde, des architectes futuristes vont transformer Amaravati en ville la plus écologique du monde. Leurs plans incroyables semblent tout droit sortis d’un film de science-fiction.
Couverture : NASA